Quelques citations :

Jocelyn REGINA

Un conteur, plusieurs paroles
ou
L’art de manipuler le verbe 

L’amour ne se ridiculise pas à pigmenter sa passion de nuances. L’amour amplifie mutuellement la force d’empathie des cœurs et demande à se passionner pour un autre que soi dans la totalité de sa complexité. Mais de nos jours, dans nos sociétés lobotomisées, on s’amourache d’un phénotype ou d’un type de personne, d’un modèle de personne, d’un genre de personne, d’un bout de quelqu’un, d’un morceau de quelqu’un, d’une partie de quelqu’un. D’un extrait qui ferait défaut à nos traits. On ne sauvegarde jamais une culture en la disséminant par effritement. On ne sauve pas une peau en livrant ses complexes au cannibalisme de l’autre et on n’améliore jamais une race par fricotages providentiels. On la renvoie de facto au néant de la cale et de l’océan.

Jocelyn REGINA

Un conteur, plusieurs paroles
ou
L’art de manipuler le verbe 

L’exaltation de l’univers ne s’ouvre à l’homme qu’à partir du grain mis en terre. Celui qui est sans terreau habite un cosmos puéril.

Jocelyn REGINA

Un conteur, plusieurs paroles
ou
L’art de manipuler le verbe 

On ne collabore pas avec l’ombre. On la dissipe.

Jocelyn REGINA

Un conteur, plusieurs paroles
ou
L’art de manipuler le verbe 

Un pays qui ne se porte pas garant ouvertement des doléances nourricières de sa culture et qui n’abreuve pas ses croyances et ses mœurs de respect et de considération est un pays aux prétentions idéologiques obsolètes.

Jocelyn REGINA

Un conteur, plusieurs paroles
ou
L’art de manipuler le verbe 

Non seulement le racisme est une infamie et une purulence, mais  chaque pensée, parole ou action qui assiège la liberté de l’individu, qui autopsie le bien-fondé de ses luttes régénératrices, qui démantibule sa croisade égalitaire, ses conquêtes civiques et sociales par ostracisme convaincu, qui se méfie du vivre-ensemble des communautés et favorise la segmentation des peuples, chaque tentative d’intimidation pour une prétendue nuisance de voisinage cultivée par le rapport de force des couleurs, chaque gamin parqué dans le coin d’une salle de classe sur la base de son lieu de naissance,  chaque disparité salariale motivée par l’élocution et l’accent dans une entreprise locale par le nom mais exogène par l’embauche, à chaque fois de tout cela, l’humanité souffre le martyr d’une impossible concorde. Elle souffre de l’idéologie des dérives raciales républicaines qui dans le silence légal plébiscitent les suprémacistes et glorifient les différenciations. NON. Vivre dans la détestation et l’aversion de l’autre, c’est s’arc-bouter aux cm2 de ses orteils ; Se proposer au partage équitable, c’est embellir sa conscience de mansuétude. Le temps n’est plus à la diabolisation des individus, des peuples, des particularismes ethniques, des convictions religieuses et des crispations politiciennes mais à l’instauration d’une charte spirituelle entre les hommes de toute latitude et de tout horizon sinon le cercle de la haine ne finira jamais de s’embraser de violences gratuites, de meurtres stupéfiants et d’abominations instrumentalisées.

Jocelyn REGINA

Un conteur, plusieurs paroles
ou
L’art de manipuler le verbe 

Il faut toujours refuser le point de vue étriqué de l’échec et de la condamnation de soi dont la principale gageure est le ratatinement de notre capacité d’émerveillement, donc de dépassement et de sublimation. Vous ne trouverez de mérite à vos actes ou de véritable libération à vos fragilités qu’à vaincre à force d’enracinement et de transcendance les turpidudes journalières.